Aragon
Le village d’Aragon est situé sur un éperon rocheux, à l’extrémité d’un plateau. Il s’agit d’un village atypique, bâti en amphithéâtre qui domine les ruisseaux du Trapel et de La Valette. La silhouette du village s’offre à la vue en arrivant par la route de Villegailhenc (D935) ou de Pennautier (D203).
Un peu d’histoire
Le nom d’Aragon aurait un rapport avec le royaume espagnol homonyme et remonterait au début du XIe siècle. Sans exclure totalement une origine étrangère, on propose également pour ce toponyme des racines celtes ou greco-celtiques : « près d’un lieu de combat » ou « près d’un lieu sauvage ». Une mention ancienne signale une grotte sépulcrale sur la commune. Au Xème siècle, Aragon est inféodé à l’abbaye de Montolieu, elle-même sous la dépendance de l’abbaye de Caunes-Minervois.
Au début du XIIe siècle, les premières chartes des seigneurs d’Aragon apparaissent : Guilhem Roger est le premier membre connu de ce lignage. Dans les années 1126-1127, et en récompense de ses loyaux services, il reçoit du vicomte Bernard Aton Trencavel la garde de l’une des tours de la Cité de Carcassonne. La famille d’Aragon est souvent évoquée à propos du catharisme languedocien et de la croisade contre les hérétiques. Ces seigneurs pâtissent aussi de leur homonymie avec le royaume d’Aragon, qui entraîne parfois une certaine confusion ou des erreurs d’identification. Par la suite, le catharisme perdurera à Aragon, y compris de façon clandestine. La famille d’Aragon, suspectée d’hérésie, fut dépossédée de ses biens.
Le XIVe siècle sera marqué par le procès dit des « Devois », désaccord opposant la communauté d’Aragon à celle de Fraisse-Cabardès quant à la propriété de terrains servant de pâturage aux troupeaux. Le litige durera, par épisodes, de 1373 à 1840, date à laquelle le Tribunal de Montpellier ordonnera le partage de ces terrains entre les deux localités.
En 1575, les Huguenots s’emparèrent d’Aragon qui sera repris par le Duc de Turenne en 1580 et ce sont à nouveau les protestants qui l’occupèrent en 1588. A la fin du XVIIIe siècle, la prospérité des drapiers de Carcassonne génère dans le bourg une activité artisanale complémentaire de l’agriculture.
Le patrimoine
- Le jardin du curé et ses stèles discoïdales
- Espace Pierre Sèche
- Le jardin médiéval
- Église Sainte-Marie et le Castrum
- Les moulins